Histoire et Patrimoine

Situation

La commune Brengues de 200 habitants environ, petit village rural entre causses et vallée, fait partie de la communauté de communes du Grand Figeac, pôle d’attractivité industriel culturel et commercial.

Brengues fait aussi parti du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, apportant une identité forte à l’architecture et aux paysages.

Le Célé, affluent du Lot , prenant sa source dans les hauteurs du Cantal, a creusé son lit depuis des millions d’années dans le calcaire du causse, nous laissant de magnifiques falaises dominant son cours sinueux.

Tourisme

De nombreux touristes et estivants s’arrêtent ou séjournent à Brengues, y trouvant l’accueil,  le calme bucolique des bords de la rivière ou des pelouses sèches du Causse, la convivialité et bien d’autres choses dont le vacancier a besoin pour se ressourcer.

Figeac avec sa  ville médiévale fort bien restaurée et son musée de l’écriture (Champollion est natif de Figeac), Rocamadour et le gouffre de Padirac voisin, St-Cirq-Lapopie, la grotte rupestre de Pech-Merle et la préfecture Cahors avec le fameux pont Valentré offrent des visites à moins d’une heure de Brengues.

Les loisirs sportifs ne sont pas à oublier, canoë-kayak, nombreux sentiers de randonnée dont la variante du GR 65 de St Jacques de Compostelle, balades à cheval, baignade dans le Célé ou dans la piscine du camping du Moulin Vieux, spéléologie, escalade, via-ferrata, VTT, le tout dans un environnement calme et sauvage que sait nous offrir l’authentique et originale nature du Quercy.

L’église

Construit sans doute au début de l’époque romane, le clocher de l’église Saint Saturnin de Brengues, présente une particularité architecturale assez rare. En effet, les angles de l’édifice sont arrondis, soit que la technique du chaînage en pierre de taille soit mal maîtrisée par les constructeurs, soit – et c’est la raison la plus plausible – par souci d’économie, les tailleurs de pierre coûtant fort cher à l’époque.

A remarquer, l’entrée actuelle de l’église , surmontée d’un fronton triangulaire avec une devise gravée célébrant la Sainte Trinité. Ce type d’entrée, qui rappelle les temples réformés, a peut-être été édifié durant les guerres de Religion, la paroisse de Brengues ayant choisi le camp protestant. A l’intérieur , de nombreuses pierres tombales du XVIIIe siècle sont repérables parmi les dalles du sol, preuve que l’on a continué à enterrer dans l’ église jusqu’à la veille de la Révolution.

Le Château des Anglais

Château des anglais

Construit sans doute au 12éme siècle, ce château aujourd’hui inaccessible, s’adosse à un abri sous roche, particulièrement étroit.  Ce qui justifie la présence de deux étages : le rez de chaussée qui, comprenant des latrines, devait servir de salle des gardes et un étage noble, ouvert sur la vallée, par trois baies en plein cintre. Contrairement à son nom, ce château ne semble pas avoir été pris par les troupes de routiers à la solde des anglais. Les habitants l’aurait utilisé pour se protéger lors de menace armée. Il aurait même servi de lieu de détention durant les guerres de religion : les habitants de Brengues, convertis au protestantisme, s’étant fait une spécialité du rapt des catholiques avec demande de rançon. Restauré, il y a quelques années, le château est aujourd’hui propriété de la commune.

Brengues le château des Anglais. Accès par chemin de randonnée.

Oppidum du Mas de Greil

On sait très peu de choses de cet oppidum à l’enceinte demi-circulaire, édifiée sans doute à l’époque protohistorique, car les fouilles de surface n’ont donné que des résultats insignifiants, ce qui permet néanmoins d’affirmer qu ‘il s’agissait d’un lieu de refuge et non d’un habitat continu. Cependant, la présence d’un fossé, de vestiges d’ouvrages défensifs ainsi que les dimensions de l’ enceinte : 300 m de long, 5,30 m d’épaisseur et 4 m de haut, incitent à penser qu’une population nombreuse pouvait y trouver protection.

Les Fontaines du causse

Situées sur le causse où l’eau est rare, ces deux fontaines ont des fonctions différentes, la première, recouverte d’une voûte de pierre servait, par sa proximité avec le village voisin, de lieu de ravitaillement en eau potable. La seconde, qui bénéficie d’un plus grand débit, fut aménagée à la fois en abreuvoir pour les troupeaux et en lavoir par la construction d’un bassin de retenue dont la taille assez vaste s’explique sans doute par sa présence à proximité du château. 

La porte de la falaise

Il y avait, à l’origine deux portes, l’une au levant et l’autre au couchant, qui protégeaient un village-refuge dont les ruines étaient encore visibles vers 1830. De même, le contrôle de ce sentier, le seul permettant de circuler sur ce versant du Célé, devait aussi servir à la perception de taxes de passage. C’est en 1347 que le seigneur du lieu, alors que les tensions et provocations entre Anglais et Français ne cessaient de se développer, décida de fortifier la porte toujours existante, en lui rajoutant une archère cruciforme permettant le tir à l’arbalète

Ayrissac

Ce hameau se trouve construit sur les vestiges d’un important domaine gallo-romain qui s’étendait des deux côtés du Célé. Chaque année à la saison des labours, les sillons des champs révèlent des fragments de verre, de bronze ou de céramique. Un lot de pièces trouvées il y a quelques années, indique que cet ensemble gallo-romain était toujours actif au IV e siècle de notre ère. De même, de nombreuses tuiles mises à jour portent encore le nom de leur fabriquant qui répondait au doux nom d’Asina… l’âne.

 

Le Roc de Lagane

Cette falaise qui surplombe Brengues, est percée de nombreuses cavités dont au moins deux, à des époques troublées, ont servi de refuge aux habitants. La première, accessible uniquement par échelle, est barrée par un mur de plus de 2 mètres de haut rendant ainsi toute attaque impossible. L’autre, située à mi-falaise, ne pouvait être atteinte que par une corde, suspendue à une poutre avec poulie, système encore visible au début du siècle. Cette grotte, qui semblait inaccessible, attira bien des rêveries – on parlait d’un trésor laissé par les Anglais – Visitée et fouillée, elle ne révéla rien.